Vinea Transaction le 15 juillet 2021

Cette note de conjoncture, sur le marché du rosé, est issue de données disponibles collectées auprès des sources suivantes :

 

Le marché du rosé est issu du vignoble Français

 

A l’original, le rosé était une production marginale. Depuis 20 ans (2001), la production de rosé supplante celle du blanc en France et connait une croissance régulière.

 

Le rosé Made in France s’inscrit comme une référence aussi bien sur le marché Français que sur l’exportation.

La France est le premier pays producteur, consommateur et exportateur au Monde.

 

En 10 ans, en France, les volumes de rosé vendus en GD ont augmenté de 20% tandis que le rouge a diminué de 28%.

 

Pendant le confinement, le rosé est le seul vin à avoir connu une hausse des ventes de 3.5%.

Sur le marché international, la consommation mondiale de rosé n’a fait qu’augmenter.

Entre 2002 et 2018, elle a bondi de 40%.

Aujourd’hui, à 26 millions d’hl, la consommation mondiale devrait dépasser les 35 millions d’hl d’ici 10 ans selon l’observatoire du rosé.

 

L’étude ISWR-Wine Intelligence (Vinexpo Paris) prévoit une baisse de la consommation du vin de 0.2% entre 2018 et 2023 mais une progression du rosé qui passerait de 9.3% à 10.1% en seulement 5 ans.

 

C’est le consommateur qui a incité les viticulteurs à se lancer dans le rosé.

 

 

La production de rosé en France

 

3 types de rosé existent sur le marché :

 

1- Le rosé Côtes de Provence

 

A tout seigneur, tout honneur, c’est 80% de l’offre rosé AOP.

C’est un produit qui a été en rupture veille du Covid avec des cours qui ont dépassé les 400 €/hl.

Aujourd’hui, le cours est à 350 €/hl.

C’est un rosé de fête, de détente et de loisirs.

Rosé faible en couleur et rafraichissant, c’est le rosé glaçon, piscine, pizza, salade.

Les premiers prix se positionnent entre 7 et 10 €, le cœur de gamme se positionne entre 12 et 16 € et les rosés haut de gamme (crus classés) se positionnent à 15 € et plus.

 

 

 

2- Le rosé de gastronomie

 

C’est un rosé AOP avec 4 sources :

  • AOP Tavel (Le premier rosé de France).
  • Le rosé d’Anjou qui a tout de même une relative sucrosité (7g/l).
  • Le rosé de Bandol (60% de la production en Bandol et qui prend chaque année, 2 à 3% de plus).
  • Les rosés AOP génériques, principalement CDR, Ventoux, Luberon (Ces deux derniers se positionnent en rosé apéro).

 

Les bouteilles se positionnent entre 12 et 15 € TTC la bouteille.

 

3- Les IGP 

 

Ils sont au nombre de 3 :

  • IGP Méditerranée (Région PACA)
  • IGP Pays d’Oc (Région Languedoc)
  • IGP jardin de la France (Val de Loire)

 

Ces IGP sont nouveaux sur le marché et permettent d’absorber la très forte croissance tant en France qu’à l’exportation.

 

Ce sont des rosés d’apéro et qui se positionnent sur les premiers prix +/-  5 € TTC la bouteille.

 

4- Synthèse de l’offre

 

Côtes de Provence et rosé de gastronomie    

 

Surface Ha

Rendement Volume (hl) Cours en € par hl Prix ha

Evolution des ventes

Côtes de Provence 20 000 50 1 million 350 90 à 100 k€/ha (*) +++
Tavel 930 46 45 000 320 75 – 85 +
Rosé/Cabernet Anjou 2 500 50 120 000 290 45 – 50 +
Bandol 1 500 45 30 000 (60% de la prod) 420 100 – 120 (*) +
Autres AOP 3 000 (estimation) 50 150 000 (estimation) 200 (estimation) 35 – 45 +

 

(*) hors bord de mer et crus classés

 

Rosé IGP

 

Surface Ha

Rendement Volume (hl) Cours en € par hl Prix ha

Evolution des ventes

IGP Méditerrané 120 000 ha 75 9 millions 120 20-25 +++
IGP Pays d’Oc 60 000 ha 75 4.5 millions 120 20-25 +++
IGP Jardin de la France 20 000 ha 75 1.5 millions 120 20-25 ++

Ces données sont des estimations car concernant la production d’IGP rosé, elle est annuellement déclarative et peut être très variable.

Durant le Covid, les déclarations en rosé IGP ont baissé car les vignerons savent pertinemment que ces derniers qui doivent être consommés dans l’année.

 

Les rosés vin de table : nous ne disposons pas de statistiques sur la production et la commercialisation de vins rosés en catégorie vin de table.

 

Les rosés inclassables-hors catégorie : ces rosés jouent sur le cépage, les techniques de vinification, le positionnement prix …

Il en résulte le Clos du Temple 2019. Il a été élu au nez et à la barbe des grands crus des Côtes de Provence, meilleur rosé du Monde 2020 au Global Rosé Master du Drinks Business.

Il est produit par Gérard Bertrand sur le terroir atypique de Cabrières en Languedoc (schiste et altitude), il a fait l’objet de 6 mois d’élevage en barrique neuve et se positionne au prix de 190 € la bouteille).

 

 

Synthèse

 

Le marché du rosé est centré sur le rosé pâle, c’est une évidence avec deux offres :

  • Le label made in Côtes de Provence (bouteille entre 12 et 18 € TTC)

Certaines cuvées d’exception dépassent les 20 € et certains fournisseurs basculent dans la volumétrie (Minuty et Miraval). Il est à noter les grandes manœuvres lancées par LVMH qui viennent d’acquérir 3 propriétés et qui ont pour objectif de créer une gamme premium avec des marques spécifiques et des prix au-dessus de 20 € la bouteille.

  • Le label made in IGP : c’est un marché volumétrique de premier prix avec un positionnement entre 4 € et 6 € la bouteille.

 

Le marché du rosé de gastronomie : ce marché n’est pas du tout en régression.

Il est moins médiatisé mais il est en croissance régulière car il capte des parts de marché sur le rouge et c’est un véritable marché de niche bien établi.

 

Pour plus d’info : info@vineatransaction.com

 

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